Carte de Cassini, région de Sauveterre
Carte de Cassini, région de Sauveterre

La fondation 

Le Sud-Ouest de la France recense quelques 350 bastides constituant un véritable patrimoine identitaire régional. Dans cet espace, la bastide se définit comme une ville neuve, fondée aux XIIIe ou XIVe siècles, résultant d’une intervention volontaire, dont la principale caractéristique paraît être un plan géométrique, ordonné autour d’une vaste place centrale destinée au marché. 

 
Abbaye de Bonnecombe
Abbaye de Bonnecombe

Derrière une apparente similitude, chaque bastide possède sa propre identité                                                                   

À Sauveterre, la décision du sénéchal Guillaume de Vienne, d’implanter la nouvelle bastide, se fit sur un fond de conflits féodaux dont les agents du roi surent tirer profit. Ils eurent surtout à affronter les puissances bien établies dans la région, les seigneurs de Castelnau et l’abbaye cistercienne de Bonnecombe, qui contestaient l’appartenance pleine et entière de ces terres au domaine royal. Il fallut négocier, en 1280, un contrat de paréage avec l’abbaye.




Mais le projet se heurta aux résistances des seigneurs locaux menés par Bégon de la Barrière, seigneur de Castelnau-Peyralès.
En 1281 rien n’était encore réglé et le nouveau sénéchal, Pierre Bouche, poursuivit les travaux.

La ville reçut sa charte de franchises en 1284. Elle indique avec précision les limites du territoire attribué à la bastide. Les seigneurs locaux n’ayant rien voulu céder de leurs domaines, Sauveterre s’est retrouvée à la tête d’un territoire exigu. De ses origines jusqu’au XIXe siècle, l’histoire de la bastide a été de la sorte profondément marquée par l’étroitesse d’un territoire « presque réduit à ses murs », selon un texte de 1790.

Consultez la carte des bastides du Sud-Ouest

 
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