Le hameau de Villelongue
Le hameau de Villelongue

Le maquis de Villelongue

Fin 1942, c’est la formation à Carmaux, sous la direction de Fernand Berton, d’une équipe de résistants qui se donne pour mission prioritaire le sabotage des communications allemandes.
A Sauveterre et à Naucelle, se constitue un groupe de résistants sédentaires avec une mission de renseignements et de propagande. 

 

Musée de la résistance à Villelongue
Musée de la résistance à Villelongue

En 1943, le groupe est réuni à celui de Carmaux. Est constitué ainsi un groupe Vény Tarn-Aveyron (F.F.I.). Sa mission : réception et distribution de parachutages (armes, munitions, ravitaillement, équipements, argent…). Le plateau de Lucante, près de Villelongue, est choisi comme lieu de réception des parachutages.                                   

Au début mai 1944, une vingtaine d’hommes s’installent à Villelongue, village abandonné sur la commune de Cabanès. Deux raisons à cette localisation : l’isolement dans un site sauvage et la proximité du terrain de parachutage « Tilleuls » sur le plateau de Lucante… Lucien Bousquet de Sauveterre-de-Rouergue devait commander ce maquis, mais il mourut la veille de la prise de son commandement. Avec l’aide des paysans des alentours, un premier parachutage a eu lieu dans la nuit du 4 au 5 mai. Par la suite, ce maquis bénéficiera de nombreux parachutages, au total plus de 500 containers, de quoi armer plus de 4000 hommes.

"Le premier besoin de spécialistes fut celui de l’équipe de guidage gonio et de réception des parachutes. Le ciel, avant de nous envoyer des parachutes, avait envoyé les hommes capables de remplir la fonction : Jean Mazars, officier marinier à Toulon, était rentré dans sa famille après le sabordage de la flotte. Il avait emmené avec lui Yves Quéré, son ami, qui ne pouvait rejoindre sa Bretagne natale. Deléage, gendarme à Naucelle, était prêt à quitter sa brigade pour renforcer le service. Seul ce dernier était radio ; les deux marins étaient électriciens ; mais à eux trois ils constituèrent une équipe compétente et sérieuse qui ne rata jamais une mission..." Pierre GINESTET

"Pour l’alimentation, nous n’avions pas de pénurie : le boulanger Carles, le boucher Blanquet et un primeur de Carmaux nous alimentaient... Les trois mois qu’on est resté ici, il aurait pu y avoir des dénonciations ; nous n’avons pas été inquiétés. Les agriculteurs des environs, il faut leur rendre hommage, en particulier ceux du plateau de Lucante (Enjalbert, Albouy, Mouly, Mazenc) qui venaient avec leurs bœufs récupérer les containers pour les amener aux camions..." Pierre VIGUIER

L’attaque de Carmaux (16 août 1944) fut décidée à la suite des nouvelles du débarquement sur les côtes de Provence… Le 16 août, vers 6 h 30, le maquis Antoine arrive le premier à Carmaux par la côte Sainte-Cécile et commence son déploiement, suivi par les maquis Lenoir et Stalingrad… Le premier contact des voltigeurs d’Antoine avec l’occupant se produit au bas de la côte Sainte-Cécile. Il s’agit d’un petit groupe d’Allemands porteurs de marmites de café, qui se rendent sans combattre… Un peu plus loin, vers le pont sur le Cérou, un deuxième groupe ennemi est capturé sans bruit ni combat. Au centre-ville, par contre, à hauteur de la place Gambetta, le troisième groupe rencontré ouvre le feu… L’alerte générale est déclenchée, la fusillade éclate dans toute la ville… La bataille de Carmaux se termine par une éclatante victoire des maquisards…

Parmi les maquis engagés dans la bataille de Carmaux : le maquis Antoine, commandant Antoine Pech, adjoint Pierre Ginestet, 400 hommes, le plus important, remarquablement structuré et très bien armé, a réalisé une contre-attaque décisive le 17 août au Garric. 

 
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